Endométriose

Endométriose : Symptômes multiples, expériences diverses

Symptômes de l'endométriose par Endoloris, le guide inclusif pour mieux vivre avec l'endométriose.

 

Contrairement à ce que son étymologie indique, l’endométriose se manifeste par un grand nombre de symptômes qui peuvent s’étendre au-delà de la sphère gynécologique. Les études anglo-saxonnes parlent à juste titre de “whole body disease”, soit une maladie qui entraîne des dégâts dans le corps entier.

 

Endométrioses multiples

Spoiler ! Toutes les personnes atteintes d'endométriose ne souffrent pas de tous les symptômes cités ci-dessous. Les difficultés rencontrées par un ou une endowarrior ne sont pas les mêmes pour une autre personne endométriosique. Il est également possible qu’on ne manifeste aucun symptôme. Dans ce cas, la maladie est souvent diagnostiquée lors d’une visite médicale quelconque ou de problèmes d’infertilité. 

 

Symptômes les plus observés

  • Dysménorrhées, soit les douleurs pendant les règles. Aiguës et paralysantes, elles se concentrent dans la zone abdomino-pelvienne, et persistent à la prise d’antalgiques standards à base de paracétamol (Dafalgan, Panadol, Ibuprofen, etc.). 
  • Douleurs chroniques qui affectent la zone abdomino-pelvienne.
  • Ménorragies, soit des règles hémorragiques.
  • Douleurs vaginales lors des rapports sexuels avec pénétration, soit les dyspareunies profondes, ou lors de l’insertion d’un tampon rendant l’application difficile, voire impossible. Les douleurs surviennent parfois lors de l’orgasme ou après. 
  • Fatigue chronique qui ne dépend pas forcément du cycle menstruel, ni de la qualité ou des heures de sommeil.
  • Troubles, douleurs ou dysfonctionnements digestifs : diarrhées et/ou constipation régulières, douleur lors de la défécation (dyschésie), incontinence, sang dans les selles (rectorragie), ballonnements, inconfort digestif, nausées, vomissements, etc. 
  • Infertilité, fausses couches chroniques et/ou naissances prématurées. En Belgique, 26% des personnes endométriosiques rencontrent des problèmes d’infertilité.
  • Troubles, douleurs ou dysfonctionnements urinaires : infections urinaires dont des cystites chroniques, dysurie (difficulté à vider la vessie), incontinence, etc. 
  • Douleurs rhumatologiques observées sur une ou plusieurs parties du corps, notamment en bas du dos et aux jambes en cas d'endométriose sciatique, et au niveau de l’épaule (le plus couramment la droite), soit la scapulalgie.
  • Migraines et intolérances alimentaires généralement accentuées quelques jours avant, pendant et quelques jours après les règles. 
  • Brain fog ou brouillard mental, qui se caractérise par des dysfonctionnements de mémoire, de concentration et de clarté. Cette fatigue mentale entraîne des états de confusion, l’incapacité de traiter des informations, ou l’oubli de notions sans raison apparente.
  • SPM, soit le syndrome prémenstruel, ou TDPM, soit le trouble dysphorique prémenstruel. Le SPM génère des symptômes physiques et émotionnels 2 à 7 jours avant les règles causant fatigue excessive, sensibilité aux seins, gonflement du bas-ventre, maux de tête, grande émotivité et irritabilité. Le TDPM, quant à lui, est une forme sévère du SPM caractérisée par des symptômes psychiatriques importants telles qu'une humeur dépressive, une anxiété et une labilité émotionnelle marquées, ainsi qu’une diminution de l’intérêt pour les activités de la vie quotidienne.
  • Régurgitations de sang en cas d'endométriose pleurale/thoracique. 

 

Evolution

Ces symptômes peuvent fluctuer, évoluer, s’intensifier et/ou devenir chroniques. Accentués par les menstruations, ils suivent un schéma cyclique parce qu’ils sont influencés par les variations hormonales. Parfois, ces symptômes adoptent une certaine routine, régularité. Ils se manifestent ensemble ou crescendo lors de “crises”.

 

Graves conséquences

Ces symptômes touchent à la fois la santé physique (notamment sexuelle), mais aussi le confort et la qualité de vie des personnes atteintes. Sans oublier la santé psychologique. La maladie peut également causer des états dépressifs et/ou d’anxiété à cause de l’errance médicale, du traumatisme médical (surnommé “gaslighting”), des violences gynécologiques, l’isolement social, l’incurabilité de la maladie, etc.