Endogirl vs. Endowarrior : Pourquoi l'inclusivité est capitale

Si le sujet de l'endométriose commence à prendre de l'ampleur dans la communauté scientifique et dans les médias, il reste majoritairement traité comme une "maladie de femmes", sous-entendue affectant la vie des femmes cisgenres. Un problème de santé publique majeur que Endoloris dénonce dans son manifeste en cours d'écriture.
Endogirl vs. Endowarrior
Pour rappel, l'endométriose est une maladie chronique inflammatoire caractérisée par le développement d'un tissu semblable à la muqueuse utérine (l'endomètre) en dehors de l'utérus, qui peut toucher les femmes cisgenres, mais aussi les hommes transgenres, les personnes transgenres non binaires, les personnes non binaires, les personnes intersexes, et les personnes fluides dans le genre.
L'endométriose peut toucher les femmes cisgenres, mais aussi les hommes transgenres, les personnes transgenres non binaires, les personnes non binaires, les personnes intersexes, et les personnes fluides dans le genre.
Pour considérer, étudier et (peut-être un jour) combattre la maladie efficacement, il est capital de désigner les personnes endométriosiques par l'expression "endowarrior" plutôt que "endogirl", dont le hashtag est devenu viral sur les réseaux sociaux pour réunir les expériences des femmes cisgenres affectées par la pathologie.
Invisibilisation
De manière générale, dans la littérature scientifique, toutes les identités de genre concernées par l'endométriose ne sont pas considérées. Les personnes assignées au genre féminin à la naissance (AFAB - Assigned Female at Birth) représentent l'unique identité de genre au cœur des débats liés à l’endométriose.
En avançant que l’endométriose toucherait “une femme sur dix”, on invisibilise les personnes endométriosiques qui ne s’identifient pas comme femmes cisgenres, ainsi que leur souffrance.
Absente des prises de parole médiatiques et des statistiques, l’inclusivité est pourtant primordiale afin de ne pas biaiser la prévalence de la maladie. Ainsi, en avançant que l’endométriose toucherait “une femme sur dix”, on invisibilise les personnes endométriosiques qui ne s’identifient pas comme femmes cisgenres, ainsi que leur souffrance.
Un problème de santé publique
Outre le biais de représentation, le manque d’inclusivité et les préjugés établis entre l’identité de genre et l'endométriose génèrent un problème de santé publique bien plus important qu’il ne l’est déjà. Généralement associé aux femmes cisgenres, le monde de l’endométriose incluant diagnostic, traitements et soutien, est bien plus difficile d’accès pour les personnes qui ne s'identifient pas à ce genre. Sans oublier les facteurs de stress et l’isolement supplémentaires, les violences gynécologiques, ainsi que les traitements altérés.