Endométriose

Endométriose : Définition d'une maladie complexe et mal connue

Définition de la maladie de l'endométriose par Endoloris, guide inclusif pour mieux vivre avec l'endométriose

 

Découverte en 1860, l'endométriose est une maladie complexe, mal connue de la communauté scientifique et d'autant plus méconnue du grand public. Toutefois, depuis plusieurs années, l'endométriose connaît une médiatisation importante. Aujourd'hui, l'endométriose n'est plus un secret, ni un tabou dans nos frontières. Mais en quoi consiste cette maladie ? Comment fonctionne-t-elle ? Qui concerne-t-elle ?

 

Qui touche-t-elle ?

L'endométriose est une maladie chronique inflammatoire caractérisée par le développement d'un tissu semblable à la muqueuse utérine (l'endomètre) en dehors de l'utérus, qui peut toucher les femmes cisgenres, les hommes transgenres, les personnes transgenres non binaires, les personnes non binaires, les personnes intersexes, et les personnes fluides dans le genre.

L'endométriose est une maladie chronique inflammatoire caractérisée par le développement d'un tissu semblable à la muqueuse utérine (l'endomètre) en dehors de l'utérus, qui peut toucher les femmes cisgenres, les hommes transgenres, les personnes transgenres non binaires, les personnes non binaires, les personnes intersexes, et les personnes fluides dans le genre.

 

En quoi consiste-t-elle ?

L’endométriose s’inscrit dans les maladies chroniques. Selon l’Organisme Mondial de la Santé, “les maladies chroniques sont des affections de longue durée (soit plus de 6 mois) qui, en règle générale, évoluent lentement”, nécessitant des soins de santé prolongés.

L’endométriose génère ainsi des conséquences au-delà de la sphère gynécologique qui lui est habituellement associée : problèmes digestifs, urinaires, articulaires, neuropathiques ou encore respiratoires. Cela peut également entraîner des modifications du système endocrinien et/ou du système immunitaire. 

 

Comment fonctionne-t-elle ?

A ce jour, il n’existe aucune certitude quant à l’origine et au mécanisme de fonctionnement de l’endométriose. L’hypothèse la plus reprise est celle des “menstruations rétrogrades” du docteur John Sampson (1927). Les menstruations rétrogrades peuvent être comprises comme le reflux d’une partie du sang menstruel par les trompes de Fallope vers la cavité abdomino-pelvienne, c’est-à-dire le péritoine et les ovaires. Cette théorie s’est depuis avérée fausse puisqu’il existe des différences histologiques* importantes entre les cellules de l’endométriose et les cellules de l’endomètre. De plus, le phénomène des menstruations rétrogrades est courant pour toute personne menstruée, sans que cela n’engendre forcément l’endométriose. 

A ce jour, il n’existe aucune certitude quant à l’origine et au mécanisme de fonctionnement de l’endométriose.

Quelle que soit l’origine ou la cause de l’implantation des cellules de l’endométriose, on sait toutefois qu’elles envahissent majoritairement la cavité abdomino-pelvienne. La cavité abdomino-pelvienne abrite un grand nombre d’organes où peuvent se greffer ces cellules dites “ectopiques” (soit délocalisées) : l'utérus, les ovaires, la vessie, les intestins, le cul-de-sac de Douglas et le rectum. Le péritoine, membrane qui délimite la cavité abdomino-pelvienne et maintient les organes qu’elle contient, peut également être affecté, ainsi que le diaphragme, les poumons et le cerveau dans les cas les plus rares.

Une fois installées dans la cavité abdomino-pelvienne, ces cellules évoluent, causant lésions, adhérences ou/et kystes pour les personnes atteintes d'endométriose, tandis que pour les moldu.es, ces cellules sont généralement supprimées par le système immunitaire. La science n’est toujours pas en mesure d’expliquer pourquoi une personne développerait l’endométriose, et une autre non.

La science n’est toujours pas en mesure d’expliquer pourquoi une personne développerait l’endométriose, et une autre non.

Chez les personnes atteintes d’endométriose, ces cellules causent de l’inflammation et irritent le péritoine car elles agissent de manière similaire au tissu utérin lors des règles : elles saignent. Toutefois, ce sang ne peut pas s’échapper puisqu'il est “prisonnier” de la cavité abdomino-pelvienne. 

L’endométriose se manifeste alors par des douleurs anormalement intenses dans le bas-ventre, au moment des règles et/ou de la période d’ovulation. Toutefois, pour certaines personnes, ces douleurs apparaissent à tout moment du cycle menstruel, provoquant des douleurs chroniques pendant une dizaine, voire une vingtaine de jours tous les mois. A noter que ces douleurs abdo-pelviennes ne représentent que l’un des symptômes de l’endométriose.

 

* L’histologie est une science anatomique qui étudie les tissus biologiques.